« L’aidant » est celui ou celle qui vient en aide à titre non professionnel à une personne de son entourage en perte d’autonomie pour les activités de vie quotidienne.
Psychologue au sein de la consultation mémoire depuis sa première labellisation en 2009, l’accompagnement des proches a toujours été au cœur de mon travail. En effet, la maladie touche le patient, mais c’est bien l’ensemble de la dynamique familiale qui se trouve bouleversée dans le cas de diagnostic de maladie d’Alzheimer et apparentée. En 2019, nous avons avec l’équipe de l’hôpital de jour gériatrique, sous l’égide de la cadre supérieure et du médecin du pôle, répondu à un appel à projets « Accompagnement des aidants » s’inscrivant dans le cadre de la conférence des financeurs, afin de développer nos actions à leur destination. « L’aidant » est celui ou celle qui vient en aide à titre non professionnel à une personne de son entourage en perte d’autonomie pour les activités de vie quotidienne.
Les besoins d’accompagnement des aidants sont variables d’un individu à un autre, mais également chez un même aidant à différents temps de l’accompagnement de son proche. C’est pourquoi « l’ajustement au long court, à chaque traversée par les personnes malades et leurs familles apparait indispensable »₁ et contraint à « une nécessaire souplesse et une évolutivité continuelle dans les actions proposées »₁. Répondre aux besoins de tous les aidants et de manière adaptée à chacun oblige d’être force de propositions et d’avoir les moyens nécessaires pour les mettre en œuvre. « Il apparait dès lors important d’offrir au sein d’une même structure, ou d’un même territoire, dans le cadre du travail en réseau, une diversité, une palette de services et de prestations »₁.
C’est fort ce constat que nous avons mis en place notre projet avec deux grands axes d’accompagnement, le 1er sur un plan individuel et le 2nd sur un plan collectif.
D’un point de vue individuel, je reçois en entretien les aidants dans le but d’échanger sur les difficultés de leur proche et les répercussions sur la vie au domicile et la dynamique familiale.
D’un point de vue collectif, je co-anime avec les soignants de l’Hdj, deux types de groupe, le 1er axé sur le besoin d’informations et de connaissances autour des maladies « le groupe de formation », qui se décline autour de 6 séances avec des thèmes dédiés, ainsi que 2 séances de découverte de l’Art-thérapie. Le second centré sur la verbalisation des émotions et le partage d’expériences, « le groupe de parole » qui se réunit tous les 15 jours.
Actuellement, deux groupes de parole sont actifs avec 9 participants au sein de chaque groupe et 2 cycles de formation sont organisés sur l’année. Les entretiens individuels sont possibles tout au long de la semaine. Nous mettons également actuellement en œuvre un partenariat avec l’association France Alzheimer 18 qui va proposer des ateliers de médiation artistique « aidants-aidés », au sein de nos locaux. C’est une dynamique très intéressante qui est en place et c’est très important que les aidants puissent trouver les lieux et des temps pour se rencontrer, être soutenus et reconnus à cette place fondamentale.
Mélanie Chauvet – Consultation Mémoire – Pôle 5
Psychologue –gérontologue
Intervenante systémique
₁. « Des pratiques nouvelles pour faciliter l’acceptation de l’aide par les aidants familiaux », Guisset-Martinez, Migliore, Villez dans « Exclusion, maladie d’Alzheimer et troubles apparentés : le vécu des aidants », Pitaud, 2007, pages 55 à 64.
Les aidants témoignent…
« Les aidants racontent,
Lors des réunions, une liberté de parole s’est installée en toute confidentialité, du fait d’un
climat de non-jugement des uns envers les autres, rendant la parole authentique.
Nous nous rendons compte que chaque personne est écoutée, conseillée et aidée.
La psychologue et l’aide-soignante qui animent ce groupe de parole, le font dans un grand
respect de chaque intervenant et nous guident fort bien. C’est cela que nous recherchons. »
-Groupe de parole du mardi –
« Cette formation permet d’ouvrir les yeux sur certaines choses ».
« Ces temps de rencontre sont de grandes bouffées d’oxygène ».
-Mme C, aidante auprès de sa mère-
« Cela m’a procuré bien du courage »
-Mr G, aidant auprès de son épouse-
« Tous les modules m’ont intéressé et m’ont aidé dans mon rôle d’accompagnant ».
-Mr H, aidant auprès de sa mère-
« Je me rends compte que je parle de ma vie mais ce n’est pas pour la raconter, c’est parce ce que je sais maintenant que ça nous est utile à nous tous. »
-M. B, aidant auprès de son épouse-
Vous accompagnez un proche âgé de plus de 60 ans concerné par une maladie cognitive et vous souhaitez obtenir des informations sur le dispositif d’aide aux aidants ?
Vous pouvez contacter Madame Mélanie CHAUVET au 02.48.52.32.27
